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Les lectures de Sole
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3 octobre 2007

Nina Berberova, Le roseau révolté

berberovaallez, bientôt j'en parle, promis.

Nous voici un mois plus tard. Et je suis bien embêtée de parler de ce très court roman. Un petit mot sur l'auteur d'abord: j'avais lu, en son temps, C'est moi qui souligne, puis dans la foulée Le laquais et la putain. Avec plaisir. Lorsque mon groupe de lecture m'a proposé ce petit texte, je me suis réjouie de retrouver Nina Berberova. ... Et puis bof bof bof. Bien sûr le contexte dans lequel je l'ai lu a joué. En effet, dans le cadre de ce groupe, je lis des romans à finalité pédagogique: nous recherchons des lectures incitatrices pour les jeunes de 15 à 18 ans. Et il me semble évident que cette nouvelle n'est pas une entrée pour de petits lecteurs.

Le roman commence en 1939. Une séparation sur le chemin de l’aéroport. L’homme part, rentre chez lui, elle reste à Paris. Un amour très fort, intense qui devrait perdurer malgré la guerre, malgré la distance.

Et le temps passe, la narratrice apprend à vivre en temps de guerre. Le vieux savant dont elle s’occupe meurt. La guerre s’achève, sans le retour de l’homme aimé. Et puis un voyage à Stockholm, invitée par l’éditeur du vieil homme. Et la rencontre d’Einar, des années après. Einar et sa femme. Einar marié depuis des années. Einar, vide, passif, absent. Et sa femme omniprésente, démiurge incessant.

C’est stylistiquement très beau, avec une réflexion plus qu’intéressante sur la force intérieure qui nous pousse à exprimer, par-dessus tout, notre conviction profonde, notre volonté ultime. Cette force dont Einar semble manquer, bizarrement, comme un pantin abandonné. Et ce roseau qu’est la narratrice de prendre sa vie à bras le corps et de choisir sa vie, son option, en refusant d’être elle-même une poupée qui dit oui.
C'est beau, mais parfois exaspérant. Je me suis à plusieurs reprises retenue de secouer ce mollasson, de crier à la narratrice de sortir de ce nid de vipères. De prendre ses jambes à son cou. L'amour ne justifie pas que l'on se laisse à ce point vampiriser.

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Commentaires
S
svp je veux les personnage de l'oevre le roseau revolté
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