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Les lectures de Sole
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21 décembre 2007

Metin Arditi, La fille des Louganis

arditi_fille_des_louganisL’inconvénient des critiques que l’on fait avec retard c’est qu’il faut ensuite un certain temps pour replonger dans l’ambiance du roman. Mais ce dont je me souiviens bien, c’est que, contrairement au roman de Riel, celui-ci concordait parfaitement avec la vie que je menais en Uruguay. J’y ai retrouvé la chaleur, le soleil, une certaine langueur aussi.

Pavlina a grandi dans un oasis d’amour. Amour inconditionnel de son père pour elle, amour idôlatre qu’elle voue à son père. Amour définitif qu’elle porte à son cousin Aris.  Mais ces hommes disparaissent. L’un après l’autre. Douloureusement.

Nous sommes sur l’île de Spetses, un éden solaire, les premières images pourtant sont de feu. Deux hommes meurent sur leur bateau, le père de Pavlina, le père d’Aris.

Mais les malheurs de cette jeune fille ne s’arrêteront pas là.

Sans vouloir aller plus avant, parce que je ne veux sous aucun prétexte déflorer cette histoire forte et belle, je ne peux m’empêcher d’évoquer la thématique du secret de famille, de la faute originelle. J’avais en son temps lu Le Secret, et puis d’autres romans sur ce sujet à la mode. Mais rien de comparable à ce roman-ci.

Autre thème brûlant, celui de l’arrachement, celui de la perte, celui de l’adoption aussi. Ces pages où Pavlina rêve sa fille ! Andriana à  3 ans. Andriana à 8 ans.. Andrianan à 17 ans… Comment vivre après avoir abandonné sa fille ? Comment continuer à respirer avec cette douleur au ventre ? Comment ne pas la chercher partout ? Comment ne pas la reconnaître sans cesse ?  dans la natte noire et drue de cette petite fille qui tient la main de sa maman, dans le galbe des jambes de cette adolescente qui descend la rue en courant, dans la date de naissance de cette autre, la date de naissance d’Andriana

« N’oublie rien ni personne, Pavlina. Vis »

J’ai été transportée par le destin de cette jeune héroïne, la suivant de Spetses à Genève en passant par l’épisode douloureux d’Athènes. Si son île originelle est solaire, je ne trouve pas d’adjectif plus juste pour Pavlina. Jusque dans son malheur, dans son désespoir, elle reste éblouissante.

Je pourrais dire que mon seul regret en refermant ce livre, c’est de savoir que je ne rencontrerai jamais Pavlina…coeur_qui_clignote 

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Commentaires
C
Je me réjouis de découvrir le dernier Arditi, car j'avais adoré La pension Marguerite et L'imprévisible. Et ton commentaire me donne encore plus envie! J'attends donc sa sortie en poche...
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