Ketil Bjornstad, La société des jeunes pianistes
Nous sommes dans les années 60. Aksel perd sa maman. Suicide ou accident? Perdu, le jeune garçon décide de tout arrêter pour se consacrer à la musique, dont il partageait la passion avec sa mère. Il s'enferme chez lui, se ferme à tous et prépare le concours Jeune Maestro, dont ils avaient rêvé ensemble. Sûr de gagner, confortés en ce sens par les autres candidats, Aksel est plus qu'étonné de l'apparition, dans leur petit groupe intime de futurs pianistes, d'une inconnue, mais qui le fascine déjà: Anja Skoop.
C'est un beau roman de formation; Aksel est un personnage auquel on s'attache, tout comme Rebecca malgré ses poses. Ils semblent, dans ce monde exigeant de la musique, si fragiles, cette impression étant accentuée chez Aksel par sa solitude voulue et recherchée. L'amour inconditionnel qu'ils éprouvent pour la musique, leur dévotion à cet art, leurs doutes et douleurs rend ces jeunes touchants. Si frêles, parfois bien mal armés pour cet univers cruel des musiciens professionnels.
C'est un très beau roman, à l'écriture prenante. Aucune mièvrerie ici, une certaine distance même mais qui n'empêche pas l'émotion de nous prendre. Et une façon de parler de la musique!