Michèle Halberstadt, Café viennois
Je viens de finir Café Viennois que je n'ai pas vraiment aimé, je ne sais pas pourquoi précisément, mais l'écriture de Michèle Halbertstadt m'a tenue à distance constamment. Comme si elle ne voulait pas que l'on s'approche trop d'une blessure intimement liée à elle...
Clara et Frieda,la fille et la mère, deux personnalités bien différentes mais marquées toutes deux par l'existence. Ensemble, elles partent sur les traces de l'exil maternel, redécouvrent Vienne, cette ville que Frieda n'a plus vue depuis cinquante-quatre ans. Pendant ce séjour, c'est surtout la fille qui découvre sa mère et son passé, sa mère et ses blessures toujours tues.
Dans ce roman, on accompagne deux cheminements, celui de Frieda - sa vie de jeune Viennoise insouciante détruite par la guerre, la fuite, la peur et la mort - s'imbriquant dans le difficile travail de deuil de sa fille. Cette histoire aux belles figures féminines nous mène, par une lente et sinueuse promenade, à reconnaître la force humaine et son aptitude à surmonter les pires blessures.