Anne-Marie Garat, Dans la main du diable
Voilà une brique, pas des plus commodes à transporter, ni à lire au lit, mais qui m'a été conseillée avec une telle passion que je n'ai pu y résister.
Le roman commence en automne 1913 à Paris. Gabrielle Demachy, l'héroîne, jeune et forte, vient d'apprendre que son cousin, celui qu'elle aime depuis tant d'années, est décédé. Cette nouvelle tombe des années après sa mort, mystérieuse, en Birmanie. Peu satisfaite des demi-réponses que lui faont les officiels, elle se lance dans une enquête d’amour munie, pour tout indice, d'une paire de lunettes et d'un nom, celui de Pierre Galay, médecin et chercheur à l'Institut Pasteur.
C'est un vrai roman d'aventures, pleine de rebondissements, de retournements, jouant sur la distance entre ce que nous, lecteurs, savons, et ce que sait Gabrielle. Cette jeune femme est très attachante, prête à tout pour cet amour de toujours, mais doté d'un tel caractère qu'elle ne réalise même pas qu'elle est attirée par un autre homme. Ah, ce Pierre Galay, quel bel homme, de papier eh oui!, réservé et discret mais profondément humain et tendre.
Pour l'instant, je me régale. Et ç'a été le cas jusqu'à la fin! Un vrai plaisir de lecture. J'ai été prise par les personnages, qui m'ont tous touchée, par leur charme, leur beauté humaine, leurs faiblesses. Mais j'ai aussi été tenue en haleine par les rebondissements sans cesse renouvelés, tous plus inattendus les uns que les autres. Enfin, le cadre historique de cette grande aventure, qui m'était jusqu'alors peu connu - 1912-1914 , m'a intéressée par sa dimension sociale forte.
A mettre entre toutes les mains.