Carlos Ruiz Zafón, L'Ombre du vent
Il est tôt, la nuit plonge encore Barcelone dans l'obscurité lorsque Daniel Sempere, onze ans, suit son père dans les rues de sa ville et se voir ouvrir les portes d'un lieu magique, Le Cimetière des Livres Oubliés. Au détour des allées innombrables, il se choisit un livre et l'adopte : L'Ombre du Vent de Juliàn Carax.
Et l'aventure commence. Très vite la vie du narrateur croise celle du héros, leurs expériences se ressemblent étrangement.
Mais qui est cet auteur inconnu? Pourquoi tous ses livres ont-ils été soigneusement brûlés les uns après les autres? Et qui se cache derrière ce mystérieux personnage masqué se faisant appeler Lain Coubert, comme le diable dans le roman de Carax?
Un vrai roman d'aventures, envoûtant, haletant. Avec une construction impeccable, Zafón nous embarque dans une intrigue incroyable où tout, pourtant, paraît crédible, tant on entre dans cet univers particulier. Des existences imbriquées les unes dans les autres, à ne plus pouvoir se démêler. Douleurs, bonheurs, ardeurs, souffrances, rien n'est épargné aux héros, à notre héros qui se construit au fil de l'intrigue. Et, en toile de fond de ces vies qui se déroulent, le régime franquiste illustré sous son angle le plus crapuleux et vorace.
Enfin, un roman difficile à lâcher sans regret. J'aurais aimé que Daniel Sempere continue encore un temps à me conter son histoire et celle de Juliàn. Et celle de ce livre, tant vie et littérature sont ici inextricablement liées.